
L’œuvre qui sera mise aux enchères est un diptyque peinte non pas en plein air comme l’artiste a l’habitude de le faire mais sur deux toiles.
Courant 2016, Nicolas Flahaut, qui signe sous le pseudo de Vyrüs, a pour habitude de graffer dans la « jungle » avec d’autres artistes. Un jour, il tombe sur ces migrants rassemblés autour d’un vélo un peu particulier qui recharge leurs portables grâce aux coups de pédale. L’artiste immortalise la scène avec son appareil photo. Quelques mois plus tard, il tombe sur un concours Le Prix du graffiti et du street art, organisé par Open graffiti, où les artistes de France et de Belgique sont invités à créer autour d’un thème imposé : « l’écologie, l’environnement et ma ville ». « Aussitôt, je me suis rappelé cette scène, cette photo. Je me suis dit c’est pile dans le thème. J’ai donc décidé de la dessiner et de tenter ma chance », raconte Vyrüs qui avoue ne pas être « un grand fan des concours ». Trois cents artistes y participent. L’œuvre est sélectionnée avec une soixantaine d’autres sur 320 participants. Les trois premiers remportent une somme d’argent. « Vyrüs aurait pu figurer dans le trio de tête. Il n’était pas loin de remporter un prix. Il avait bien traduit l’émotion et le sujet », assure Cédric Naimi, président de Graffart, association à l’origine du projet, et d’Open collectif, la société qui organise le concours.
Calais jungle, c’est le nom du graffiti du street artist calaisien Vyrüs, sera mis aux enchères parmi la soixantaine d’autres sélectionnés, à la salle des ventes du célèbre hôtel Drouot à Paris, ce vendredi, à partir de 14 h. L’œuvre de Vyrüs est estimée entre 400 et 600 €. La moitié de la somme sera reversée au commissaire-priseur en charge de la vente ainsi qu’au collectif Open Graffiti qui a organisé le concours. L’autre moitié ira à l’artiste.
Le Prix du graffiti et du street art est un jeune concours, organisé par la société Open Collectif, ouvert aux artistes de France et de Belgique. La première édition s’est déroulée en 2014, avec le soutien d’EDF. Lors de l’édition 2016, parmi les membres du jury figuraient Pierre Cornette de Saint-Cyr (commissaire-priseur), Alain-Dominique Gallizia (architecte), Tarek Ben Yakhlef (peintre et scénariste). Cédric Naimi, à l’origine du projet et passionné de street art, se balade dans les villes à la recherche de graffeurs qui œuvrent dans l’anonymat. « Dans les expos, les salles de vente, on retrouve toujours les grands noms mais il y a tellement d’artistes qui ont du talent. Il fallait qu’on mette leur travail en avant, explique le responsable de Graffart, son association basée à Saint-Ouen, en région parisienne. Le street art, le graffiti est un art totalement évolutif. Il peut passer de la rue au musée, puis du musée à la rue ».
QUI EST VYRÜS ?
Vyrüs, Nicolas Flahaut de son vrai nom, est connu pour avoir réalisé plusieurs fresques dans sa ville. Récemment, un de ses graffitis réalisé en Belgique en 2016 a été sélectionné par une page Facebook américaine : il a été vu plus de 50 millions de fois dans le monde entier. Les 24 et 25 juin prochains, Vyrüs ainsi qu’une trentaine d’artistes français, belges et allemands, se donnent rendez-vous au Zap’ados, le skate park municipal situé le long du quai Lucien-Lheureux, pour graffer sur les murs du bâtiment avec autorisation de la municipalité.
L’HÔTEL DES VENTES DROUOT
L’hôtel Drouot, inauguré en juin 1852, est le principal hôtel des ventes de Paris avec ses 20 salles de vente aux enchères. Quatre commissaires-priseurs sont en charge du street art à Drouot.
Exposition de ma toile " EUROPE" selectionnée pour le prix du Graffiti 2018
à Paris du 05 septembre au 04 novembre 2018
Vente aux enchères de ma toile pour le Prix du GRAFFITI et du STREET ART 2018 le Lundi 26 Novembre 2018 à DROUOT PARIS 9°. mise à prix : 600€
On les imagine, casquette vissée sur la tête et sac à dos rempli de bombes de peinture, escaladant dans la nuit noire les barrières de chantier pour aller taguer un mur gris ou une palissade trop vierges à leur goût. Mais aujourd’hui, le street art a bien évolué. Et ses lieutenants investissent aussi galeries et musées.
Ce vendredi 28 avril, cet art des rues s’invite même à Drouot. Quelque 175 œuvres d’une centaine d’artistes seront mis aux enchères dans le célèbre hôtel des ventes parisien. Mise à prix : de 400 à plus de 20 000 €.
Impossible de nier aujourd’hui les qualités artistiques des œuvres de ces graffeurs, dont le travail flirte souvent avec l’art contemporain. « Une vraie mutation s’opère et on assiste à une muséification du mouvement, confirme Guillaume Crait, commissaire-priseur de cette vente aux enchères. C’est un art qui vient des tripes, qui joue avec les règles, les codes. Une façon de s’exprimer qui reflète notre monde actuel. On a enfin réalisé qu’il fallait le conserver. Une partie de ce qui se fait aujourd’hui dans la rue, c’est ce qui restera dans 100 ans pour comprendre notre époque ».
Un engouement qui exaspère certains puristes, pour qui le seul support doit rester la rue. Le bitume, le mobilier urbain, les panneaux de signalisation… On les retrouve dans cette vente, ouverte à tous.
Parmi les œuvres présentées, les lauréats du prix du graffiti et du street art 2016, ainsi que des « maps », ces plans de métro parisien ou new-yorkais que les artistes personnalisent à coup de marqueurs ou de bombes de couleurs. « Le premier exercice de style pour un street-artiste », explique le spécialiste.
Le public pourra aussi s’offrir dessins, pochoirs, ou acryliques sur un panneau en métal, du carton, de la moquette. Les plus grands street-artistes sont représentés. Outre Blek le Rat, Seen, Jef Aérosol ou Banksy, on pourra tenter de décrocher un « Radiant baby » de Keith Haring, son personnage fétiche, peint au début des années 1980 sur une plaque de métro de New York. Ou encore le fameux logo Chanel à la peinture blanche dégoulinante par Zevs, surnommé le « pub killer ». Une œuvre qui dénonce le capitalisme à outrance et la superficialité du monde du luxe… elle-même mise à prix 10 000 € !
Ce vendredi à 14 heures salle 5 de l’hôtel des ventes Drouot, 9, rue Drouot, Paris (IXe). Étude Crait et Müller. Entrée libre. Exposition des œuvres de 11 heures à 12 heures. Catalogue visible sur www.drouotlive.com.
leparisien.frComment mettre en valeur une association de façon surprenante et ainsi interpeller le public ? Peut-être en utilisant des pans de mur vides qui peuvent laisser libre cours à l’inspiration.
Le graff crée du flux
et les gens s’intéressent
du même coup
à l’association Cap Energie
L’association calaisienne d’insertion Cap Energie a voulu utiliser un nouveau moyen de communication en confiant à deux artistes calaisiens un superbe projet : une œuvre faisant la part belle aux activités de l’asso et exploitant de grands marqueurs du territoire.
Nicolas Flahaut alias Vyrüs et Stéphane Waroczyk alias Superstane se connaissent depuis près de quinze ans. Alors quand Cap Energie a voulu se lancer dans un tel projet, l’un a pensé à l’autre... Cap Energie ne peut que constater la réussite d’un tel projet. « C’est marrant, parce que les clients ont pu suivre l’avancée du graff en temps réel, et beaucoup de passants se sont arrêtés exprès, étonnés... Cela a créé du flux et du même coup, ils se sont intéressés à Cap Texti. »
Le graff dévoile le visage d’une femme couvert de dentelle dont les pensées se dévoilent à travers les nuages. Derrière ses pensées, un petit village prend forme avec les moulins pour symboliser l’énergie de l’association, qui tourne à plein régime. Les phares sont présents et font directement référence à la Côte d’Opale. « On nous a laissé beaucoup de liberté, explique Nicolas Flahaut, même si nous avions quelques thématiques à respecter. C’est rare d’avoir une telle confiance car il y a quand même l’image de l’association qui est en jeu derrière. »
Le graff n’est pas terminé. Les passants et les clients de Cap Texti pourront bientôt découvrir un nouveau visage de femme et une immense pieuvre qui accueillera des cintres au bout de ses tentacules, des cintres pour évoquer la friperie.
Passé maître dans l’art du trompe-l’œil, Astro manie la bombe avec une agilité qui fait son effet. Ses arabesques et courbes abstraites donnent une illusion d’optique assez bluffante, qui rappelle toute proportion gardée l’univers du plasticien français Vasarely. Cette originalité a fait sa renommée internationale dans le petit monde du street art. L’artiste autodidacte, qui a débuté dans le graffiti du côté de la banlieue nord de Paris, met aujourd’hui sa créativité au service du quartier du Fort-Nieulay. Le graffeur s’éclate sur grand format. « C’est sans doute pour ça que l’association Walls in progress m’a choisi pour réaliser ce mur », explique Astro, aidé par un autre graffeur et ami, Skule. La fresque qu’il réalise à Calais fera 150 mètres de long sur 7 mètres de haut. Le mur retenu par la municipalité, porteuse de l’opération, est celui des Transports Carpentier. Il appartient à un entrepôt logistique de 1 500 m2, construit en 1980 qui servait à l’époque pour le stockage de sucre en sac. Il se trouve dans la zone dite « Warocquier » mais pour les anciens, il s’agit de la plaine du Thym sauvage, le poumon originel du Fort. « C’est une œuvre moderne, de rue qui va redonner un peu de gaîté au quartier. Grâce à Astro, nos établissements auront une renommée internationale », se réjouit David Sagnard, PGD du groupe Carpentier.
Le but premier de cette opération, c’est aussi et d’abord de familiariser les jeunes du quartier à l’art urbain, au graff. Hier, jour de lancement de l’opération, le graffeur calaisien Vyrüs (lire ci-dessous) a initié les gamins du Fort-Nieulay au « cellograph », une technique ingénieuse qui consiste à faire du graffiti sur des surfaces de cellophane tendues entre deux poteaux ou deux arbres.
Parce que street art et hip-hop sont deux arts de rue, des démonstrations de breakdance, sur fond de battles, avaient également lieu au pied des tours HLM. En attendant de découvrir la fresque finie (l’inauguration a lieu mercredi prochain à 11 h 30), d’autres rendez-vous sont programmés : ce jeudi, de 18 h à 20 h, c’est une conférence sur le street art, en présence d’Astro, avec projection du film Sky’s the limit ; et samedi, une master class est prévue à Espace Centre.
« Les 100 murs pour la jeunesse » est une initiative menée par l’association Walls in progress, portée par une dizaine d’artistes mondiaux de l’art urbain qui se sont associés pour faire des murs et sols le support de leurs créations artistiques. Calais est la 4e ville sélectionnée dans le cadre du projet. L’idée est de « renforcer l’accès à la pratique artistique et culturelle des jeunes ». L’opération est portée par la Ville ,dans le cadre du contrat de ville, le Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET) et la Région.
Pendant que le graffeur parisien Astro réalisera sa fresque géante au Fort-Nieulay, Vyrüs(*), son homologue calaisien, rassemblera 34 graffeurs originaires de la région, de Paris, de Belgique et d’Allemagne au skate-park, quai Lucien-Lheureux. Parmi eux, il y aura Vision, graffeur parisien reconnu, qui évolue dans le milieu depuis les années 80. Sa technique s’inspire de la première génération de writers parisiens, qui taguent à coups de lettrages, sous forme de patchworks. « C’est vraiment sympa de sa part de faire le déplacement. Tout est à ses frais ».
Pendant le week-end, les artistes viendront à titre gratuit, juste pour le plaisir de dessiner à la bombe, sur le mur (50 m de long sur 5,80 m de haut) du skate park calaisien. Une première édition avait déjà eu lieu l’an dernier, supportée par la municipalité. Vyrüs avait reçu une subvention de 2 000 € pour le matériel. « Cette année, la mairie nous donne juste l’autorisation de graffer sur le mur, explique le graffeur. Les artistes apportent leurs bombes, paient leur hôtel. Certains viennent de loin. C’est super-généreux de leur part ». Le thème retenu cette année est « À l’abordage », ce qui laisse le champ des perspectives assez ouvert. Aucun code couleur n’est imposé. Samedi, à 15 h, un « open mic » invitera les chanteurs à donner de la voix. Dimanche, à la même heure, l’association KLA district, qui initie au hip-hop dans les quartiers de Calais, fera une démonstration de breakdance.
Jam Étend’Art, samedi et dimanche, de 10 h à 19 h, à Zap’ados, quai Lheureux à Calais. (*) Vyrüs, Nicolas Flahaut de son vrai nom, est graffeur calaisien connu pour avoir réalisé plusieurs fresques à Calais mais aussi pour avoir réalisé une fresque vue plus 50 millions de fois sur Facebook (nos précédentes éditions).
Merci monsieur Renault pour cette caricature :)
NORD LITTORAL
Dimanche 9 AVRIL 2017.
*Nicolas Flahaut, alias le graffeur Vyrüs, va honorer les célébrités calaisiennes sur les murs de la ville*
Le graffeur Nicolas Flahaut alias Vyüs continue de faire le buzz avec son graff végétalisé : il a été vu 51 millions de fois sur Facebook
France 3 CHAMPAGNE - ARDENNE
Z.I ARTISTES REIMS
ALBERT EINSTEIN BY VYRÜS